par Bercy Infos,
le 30/01/2019 – Démarches administratives
Ca y est ! Vous avez défini votre projet d'entreprise, vous avez fait une étude de marché et trouvé des financements. Vous êtes prêts à vous lancer. Mais connaissez-vous bien les démarches nécessaires à la création d'entreprise ? À qui devez-vous vous adresser ? Tour d'horizon des formalités nécessaires.
Le business plan
Document détaillant les points clés de votre projet de création ou de reprise d'entreprise, le business plan est un outil incontournable pour structurer votre projet et convaincre banquiers et financeurs. Mais savez-vous comment le réaliser ?
Choisir le statut juridique de votre entreprise
Avant toute chose, choisir la forme juridique de votre future entreprise est un choix crucial. Entre une société à responsabilité limitée (SARL), une société anonyme (SA) ou une entreprise individuelle (EI) par exemple, les responsabilités, le régime social ou encore l'imposition peuvent changer du tout au tout. Votre décision peut dépendre de la volonté de vous associer ou non, du choix de séparer votre patrimoine personnel de votre patrimoine professionnel, des perspectives d'évolution de votre entreprise...
Pour choisir votre statut juridique
Lire aussi : Quel statut juridique choisir pour son entreprise ?
Les conséquences fiscales du choix du statut juridique de votre entreprise
Selon le statut juridique que vous aurez choisi pour votre structure, votre entreprise peut être imposée à l'impôt sur le revenu (IR) ou à l'impôt sur les sociétés (IS).
Les entreprises relevant de plein de droit de l'impôt sur le revenu peuvent cependant choisir d'opter pour l'impôt sur les sociétés (IS)
Certaines entreprises ayant été automatiquement soumises à l'impôt sur les sociétés (IS) peuvent choisir d'opter pour l'impôt sur le revenu (IR).
Lire aussi : 2 types d’imposition au choix pour votre entreprise : l'impôt sur les sociétés ou l'impôt sur le revenu | Micro-entreprise, régime réel et régime de la déclaration contrôlée : les 3 régimes d’imposition des entreprises
Les déclarations et immatriculations
Pour que votre entreprise ait une existence juridique, il convient de déclarer votre activité et de demander votre immatriculation auprès de différents répertoires ou registres.
Le répertoire Sirene (pour « système informatique pour le répertoire des entreprises et des établissements »), dont la gestion est confiée à l'Insee. Ce répertoire enregistre l'état civil de toutes les entreprises et leurs établissements, quelle que soit leur forme juridique et quel que soit leur secteur d'activité.Le registre du commerce et des sociétés (RCS), tenu par les greffes des tribunaux de commerce, si votre activité est commerciale ou si vous avez opté pour le statut de société.Le répertoire des métiers (RM), tenu par les chambres de métiers et de l'artisanat, si votre activité est artisanale.Le registre spécial des agents commerciaux (RSAC), tenu par les greffes des tribunaux de commerce, si vous êtes agent commercial.
Il faut également se faire connaître des différentes administrations, comme les services fiscaux, les caisses de retraite, les caisses maladie…
Un guichet unique pour la création d'entreprise : le CFE
Pour simplifier toutes ces démarches, des guichets uniques ont vu le jour : les centres de formalités des entreprises (CFE). Ce sont les interlocuteurs privilégiés dans les formalités de création. Ces CFE centralisent les pièces de votre dossier et les transmettent aux différents organismes concernés. C’est ensuite l’organisme destinataire qui contrôle la régularité des pièces et valide la déclaration.
guichet-entreprise.fr : pour créer son entreprise en ligne
Que vous démarriez une activité commerciale, artisanale, agricole ou encore libérale, vous pouvez effectuer les premières procédures de création directement sur Internet !
Lire aussi : Créer une société, quels frais pour démarrer ?
L'attribution des numéros d'identification
Après ces démarches effectuées, vous obtiendrez plusieurs identifiants, tous attribués par l'Insee :
Un SIREN : un numéro unique d'identification à neuf chiffres donné à chaque entreprise. Il est donné une seule fois et supprimé au moment de la disparition de la personne juridique ;Un ou plusieurs SIRET : un numéro unique d'identification à 14 chiffres donné à chaque établissement. Les neufs premiers chiffres correspondent au SIREN de l'entreprise dont l'établissement dépend. Les cinq derniers à un numéro interne de classement. Le SIRET disparaît quand l'activité cesse dans l'établissement ou lorsqu'il change d'adresse ;Un code APE (pour « activité principale exercée ») : constitué de quatre chiffres et une lettre, selon la nomenclature d'activités françaises. Une entreprise et ses établissements peuvent avoir des codes APE différents selon la ventilation des activités de l'entreprise.
Lire aussi : Le numéro de TVA intracommunautaire, qu'est-ce que c'est ? | Numéro EORI : comment et pourquoi l'obtenir ?
Les démarches supplémentaires, non prises en charge par les CFE
En sus des formalités de création d’entreprise gérées par les CFE, plusieurs démarches restent à votre charge.
La domiciliation de votre entreprise
La domiciliation de l'entreprise correspond à son adresse administrative (siège social). Il est possible de domicilier votre activité dans votre propre logement. A condition que votre bail ou votre règlement de copropriété ne s'y oppose pas. Vous devez prévenir votre propriétaire ou votre syndic avant l’immatriculation. Toutefois, la domiciliation dans votre logement n'autorise pas forcément l'exercice de l'activité sur place.
Lire aussi : Créateurs, repreneurs : faites-vous accompagner grâce au contrat d'appui au projet d'entreprise (Cape)
Le choix du nom de votre entreprise
La dénomination sociale identifie l’entreprise en tant que personne morale. Le nom commercial est celui sous lequel l’activité de votre société sera connue du public. Vous pouvez vérifier que votre choix n’est pas déjà utilisé (sur Infogreffe) ou déposé comme marque (auprès de l’Institut national de la propriété industrielle INPI).
Lire aussi : ARE, ACRE, ARCE, NACRE : s’y retrouver parmi les dispositifs pour les chômeurs créateurs d’entreprise
Vos besoins d'assurance
Certaines assurances sont obligatoires, comme pour votre local, vos véhicules ou en fonction de votre activité (par exemple la garantie décennale dans la construction). Dans tous les cas, il convient d’évaluer les risques et de se couvrir au niveau de la responsabilité civile et professionnelle.
L'adhésion à une caisse de retraite complémentaire en cas de présence de salariés
En qualité d'employeur, vous devez adhérer au système de retraite complémentaire à compter de l'embauche de votre premier salarié.
Lire aussi : Simplification d'adhésion à la caisse AGIRC-ARRCO
L'ouverture d'un compte bancaire
Un compte bancaire professionnel est obligatoire pour les entrepreneurs exerçant en sociétés.
Les créateurs d'entreprises individuelles et les micro-entrepreneurs ont l'obligation d'ouvrir un compte bancaire dédié à leur activité même s'il ne s'agit pas d'un compte professionnel.
Lire aussi : Micro-entreprise : quelles sont les aides financières auxquelles vous pouvez prétendre ?
Mais aussi...
Si vous optez pour la forme juridique d’une société, d’autres démarches vous incombent : dépôt d’un capital social, choix d’un dirigeant, publication d’un avis de constitution…
Lire aussi : Ce qui change en 2019 pour les indépendants
Publié initialement le 15/09/2015
Comments